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De Gaulle, qui aux yeux de Françoise Giroud se propose de jouer au monarque. — ALORS ? de Gaulle ? — Pourquoi posez-vous cette question ? — Mais... pour savoir ! — S'il s'agit de savoir à quel moment il conviendra d'arborer la croix de Lorraine au revers de votre veston, adressez-vous à votre quotidien habituel. Les poteaux indicateurs y surgissent déjà qui vous éviteront d'acclamer à contre-temps les uns ou les autres.
L'opération-séduction du général de Gaulle auprès des députés. Sur le besoin des Français d'un pouvoir incarné « Le ton de la plaisanterie est, avec celui du commandement, le seul qui convient à nos rapports avec nos semblables », disait Valéry. C'est le premier que le général de Gaulle a choisi d'adopter lundi à l'égard des parlementaires, au cours d'une séance qu'un député qualifia « d'opération-séduction ».
Dialogue imaginaire sur le retour au pouvoir du général de Gaulle — J'espère que maintenant vous avez compris ! — Compris quoi ? — Qu'il faut l'aider. — Aidons-le. — Enfin !... Merci. Adieu, je vais évangéliser ailleurs. — Un instant, voulez-vous ? L'aider, à quoi ? Pas à prendre le pouvoir, il l'a. — A le conserver. — Ce n'est pas ici que pour l'heure il est menacé de le perdre. — A refaire l'union des Français. — C'est au général Massu qu'il faut vous adresser. Berne n'est plus dans Rome...
Sur le retour du général De Gaulle. Invite à ne pas prendre part à la « lente euphorie qui gagne les esprits ». Cette lente euphorie qui gagne les esprits, on peut se garder d'y glisser. Mais il faut la comprendre. Il y a longtemps que les Français n'avaient connu de conjoncture plus propre à les satisfaire.
Attentat à la bombe contre La Dépêche du Midi dirigée par le député M. Jean Baylet. Liberté de l'information en danger, nécessité de résister pour éviter la progression du fascisme
Saynète imaginaire où plusieurs français réagissent à l'annonce de Soustelle en tant que ministre de l'Information. Met en exergue la méconnaissance et le peu de suivi des affaires politiques : méconnaissance du politique par les Français Françoise Giroud est en vacances pour quelques jours dans un hôtel de la côte atlantique, d'où elle nous a téléphoné sa « Lettre » :
La radio sera bientôt aux mains du pouvoir. Devoir de résistance et d'insoumission des directeurs de presse. D'ici quelques jours, Radio-Soustelle émettra sur toutes les longueurs d'onde réservées, jusqu'à présent, à la radio métropolitaine. Le tour est joué. Le ministre de la Propagande nommé par Alger dispose désormais de l'instrument le plus subtil, le plus efficace, le plus dangereux dont on puisse user pour intoxiquer un peuple. Rien ne sert de s'en offusquer : c'est fait.
S'indigne du placement en huis clos du procès devant lequel devaient être jugés les assassins du commandant Rodier. Attentat au bazooka, visant Salan. Et si M. Tixier-Vignancour avait été trop loin ? Quelque haine qu'il porte au général de Gaulle, le croit-il homme à céder au chantage ? Quelque mépris qu'il éprouve pour la démocratie, la croit-il au point d'accepter que l'assassinat soit désormais considéré en France comme une activité libre, en tout cas tolérée, à condition qu'elle s'exerce au bénéfice de personnes bien placées ?
Souligne les ambivalences que créées la volonté de l'intégration algérienne chez les propriétaires terriens en Algérie. « Les rapports journaliers doivent matérialiser désormais notre titre de compatriote. » Avec ce génie du verbe qui lui est propre, le général Massu vient de donner, à la radio, cette nouvelle définition de ce que l'on a appelé plus joliment « l'intégration des âmes », opération que son infatigable épouse compte poursuivre à l'aide de machines à coudre.
Dialogue imaginaire au sujet du référendum sur le changement de Constitution. Alors... Oui ou non ? — Je me pose encore la Question. — Ne faites pas la mauvaise tête. Pourquoi diriez-vous non ? — Parce que je ne crois pas que j'approuve la nouvelle Constitution. — Vous prétendriez-vous en mesure d'en juger ? — Je prétends seulement qu'on me demande mon avis. Il me faut donc bien essayer de comprendre. — Ce que de Gaulle propose ne peut pas être mauvais pour le pays, voilà ce que vous avez à comprendre.