Sans titre

Corruption gouvernementale
Cette odeur de pourriture qui monte des poubelles de la majorité, au fur et à mesure qu'elles se vident, elle est suffocante à la fin.
Du gaullisme immobilier aux facéties fiscales d'un Premier ministre, des liens intimes entre service public et affaires privées aux députés des bordels, on ne se demande même plus qui a cessé d'être respectable dans le personnel politique et la haute administration française. Mais qui l'est encore. Et personne n'a lieu de s'en réjouir, même si, dans l'instant, on s'en divertit.
Le service de l'Etat transformé en société d'encouragement à la race U.d.r., c'est là où nous sommes, apparemment, aujourd'hui. Et pas une révélation qui vienne des rangs de l'opposition ! C'est de l'intérieur que la machine se délabre.
Une seule question se pose encore : le temps que mettront ceux qui sont intègres pour livrer à leur tour au public les « notes confidentielles » qu'ils détiennent, les « documents secrets » dont ils ont eu copie, les traces diverses des débordements d'une société politique malade de la complicité des gens en place. Et qui est en train, tout doucement, d'en crever.
Car le scandale n'est pas que des hommes cupides soient introduits dans l'appareil administratif ou gouvernemental. Le scandale n'est pas qu'un régime produise l'inévitable poignée de corrompus, par les faveurs ou par l'argent, que sécrètent tous les régimes.
Le scandale est que, jamais, la vérité ne soit dite, reconnue, concédée. Et les coupables punis selon les lois dont les autres citoyens, à leur place, auraient à connaître les rigueurs.
A propos, savez-vous pourquoi le secrétaire général du parti majoritaire a été remplacé par un autre secrétaire général ? C'est, voyez-vous, qu'à force de soulever l'enthousiasme des militants, il s'était donné une hernie. Officiel.

Mardi, octobre 29, 2013
L’Express