L'angoisse du baron

S'il veut se faire applaudir, Ernest-Antoine Seillière devra trouver autre chose que la retraite à 70 ans
«Nous ne sommes pas à la recherche de popularité.» Ça tombe bien. Parce que de ce côté-là il faudra trouver autre chose que la retraite à 70 ans pour se faire applaudir? Les deux jeunes dames qui font la paire pour remplacer l'équipe fondatrice d'«Envoyé spécial», sur France 2, sont avenantes et probablement capables de soutenir la réputation exceptionnelle de cette émission. Mais elles ont pris, me semble-t-il, un faux départ en faisant leurs débuts avec un reportage sur la vache folle. On en a ras les oreilles de la vache folle. Toute cette histoire est sinistre, tragique, pleine d'ombres encore, elle dégoûte, elle fait peur, elle ruine les uns, elle tue les autres; la ressasser, pour quoi faire? Sauf à apporter des informations nouvelles, naturellement. Oublions ce faux pas. On attend de la nouvelle équipe d'«Envoyé spécial» des idées, du savoir-faire? et un peu d'exigence. F. G.

Jeudi, février 1, 2001
Le Nouvel Observateur