sans titre

FG s'indigne et dénonce avec férocité la décision du président des Etats-Unis, Nixon, récemment réélu qui a choisit de reprendre le bombardement contre Hanoi.
Tout peut arriver. Y compris la paix, avant que cette encre sèche, car, au poker menteur, M. Nixon est maître.
Mais en donnant, lundi, l'ordre de reprendre les bombardements sur Hanoi, et au moyen de ce monstre quasiment aveugle qu'est le B 52, il a écarté définitivement une hypothèse. M. Nixon n'est plus, M. Nixon ne sera plus jamais un homme respectable, s'il le fut jamais.
Le voilà maintenant sous son vrai visage, réélu, tranquille, cynique. Un véritable homme d'Etat, quoi ! Comme l'autre qui demandait : « Le Vatican? Ils ont combien de divisions ? »
Ne bêlons pas. N'agitons pas l'étendard des forces morales. Le martyre des Nord-Vietnamiens n'annule pas le sacrifice des gens du Sud qui ne veulent pas devenir communistes. Ils ont le droit, non ? Il y faut aussi, sans doute, de la force morale, et au-delà.
La guerre est la guerre, et elle oppose d'abord les Vietnamiens entre eux, ce qu'on paraît avoir un peu tendance à oublier, à Paris, de son fauteuil.
Mais M. Nixon n'a pas repris, lundi, une guerre momentanément suspendue par des négociations au point d'aboutir. Il a repris une série d'opérations très exactement assimilables à la torture. Encore une fois la tête dans la baignoire et le courant électrique dans le sexe pour que ces salopards finissent par céder un petit quelque chose de plus. Encore une fois des bombardements dont on ne cache même pas qu'ils sont destinés à briser la résistance psychologique de la population.
Rien à craindre en représailles, ni pour lui ni pour son pays. Et bonne conscience avec ça ! Le Christ au cœur et le cœur sur la main. C'est Massu président des Etats-Unis.
Happy Christmas, chers amis. Vous l'avez voulu, vous l'avez. Si, au moins, vous le gardiez pour vous...

Mardi, octobre 29, 2013
L’Express