sans titre

FG revient sur la mort absurde de pélerins portoricains, assassinés avec des Israéliens par trois Japonais, en Terre Sainte. Elle voit dans les idéologies de faux prétextes pour assouvir la soif de sang de certains.
Le sort de ces pèlerins portoricains, assassinés parmi des Israéliens, par trois Japonais, pour le compte des Palestiniens, c'est le sommet de l'absurde.
Le monde a toujours été un lieu dangereux. L'avion des victimes aurait pu tomber, leur car s'écraser. L'étonnant n'est pas de perdre la vie dès que l'on sort de sa chambre, et même si l'on y demeure. C'est de la perdre ainsi, comme si l'ordinateur où le destin glisse ses cartes perforées s'était mis soudain à bafouiller.
Pourquoi des Portoricains ? Ils étaient catholiques et faisaient pèlerinage en Terre sainte. C'est complet.
Pourquoi des Israéliens ? Parce que. Il n'y a jamais de raison à fournir pour massacrer des Juifs.
Pourquoi des Japonais ? Pourquoi pas ? Le paroxysme dans la violence est peut-être l'inévitable doublure du paroxysme dans l'autorépression qui imprègne manifestement la culture japonaise. Il est presque caricatural, l'assassin capturé à Lod qui a refusé une interprète parce qu' « on ne parle pas à une femme ».
Mais il y a, partout, des gens qui aiment tuer, et qui n'ont plus tellement l'occasion de s'y employer avec la bénédiction générale.
Qu'un prétexte prétendu noble leur soit fourni, et ils iront à la recherche de leur plaisir, souillant ces beaux alibis qui se nomment « libération », « révolution ».
Le maquillage idéologique de fantasmes individuels, qui a déjà servi à tant de crimes à travers l'Histoire, n'a pas fini de faire usage aux hommes de sang.
Sous le baroque de la collusion entre Japonais fous et Palestiniens contre Israël, il y a cette affreuse logique. Détruire, disent-ils.

Mardi, octobre 29, 2013
L’Express