Ironise sur M. Rives-Henrys, dénonciation de la corruption
Les gens que l'on ne sollicite jamais pour qu'ils appartiennent à un conseil d'administration ne connaissent pas leur chance.
Car on accepte ces choses-là comme ça, pour rendre service, ou pour nourrir sa famille, et puis crac... on retrouve son nom lié à celui de bien étranges personnes.
Ainsi de M. Rives-Henrys, qui manque décidément de discernement dans le choix de ses relations, bien qu'il soit, par profession, directeur de relations publiques.
Avant de se lier avec M. Frenkel, au sein de La Garantie foncière, qu'est-il donc allé faire, et en compagnie de sa sœur, Mme Jean-Jacques de Bresson, au conseil d'une société d'assurances belge déclarée un mois plus tard en faillite, et dont le directeur général, aventurier notoire, vient d'être arrêté avec 106 kilos d'héroïne dans sa voiture (voir l'article de Jacques Derogy) ?
Ce fut peut-être pure gentillesse de sa part. Mais voyez comme on est mal récompensé, parfois...
A d'autres, on demande : « Prêtez-moi 1 000 Francs... » Lui, M. Rives-Henrys, c'est curieux, à peine le voit-on, on lui demande d'être fondé de pouvoir, administrateur ou président-directeur général. Que l'entreprise tourne mal, et, forcément, c'est fâcheux.
Ces choses-là n'arrivent pas quand on s'appelle Dupont, et qu'on ne dispose pas d'introductions excellentes dans le monde U.d.r., ou le monde tout court.
Les gens sont si bêtes. Toujours prêts à s'imaginer que, parce qu'on a ses entrées chez les ministres et un mandat au Parlement au sein de la majorité, on leur arrangera leurs petites affaires. Erreur ! Grossière erreur ! On ne leur arrange rien. Mais ils s'obstinent à le croire. Alors, pour un oui, pour un non, ils vous tendent un siège, on le prend distraitement et...
Si le prochain truand qui se fait arrêter a été en relations d'affaires avec M. Rives-Henrys, la conclusion qu'il faudra en tirer sera claire : M. Rives-Henrys est un homme qui n'a pas de chance.
Mardi, octobre 29, 2013
L’Express
politique intérieure